lundi 30 janvier 2017

Clé de Klee (été 1999)



à la lumière d’avenir
à nos vingt ans mûris

à mûrir encore

 Noir et blanc d’avril 1914, Kairouan.

Le peintre est-il sur l’âne ?..

Non, ce n’est pas lui.
Il est juste derrière.
Discret, souriant.

Et certainement
Un peu mystérieux ...





Belle époque
qu‘il creuse sillon
de ligne fine
suggérant un caf-conc
1905
jeux d’enfants
ou roulements mécaniques
de certains mecs

Frais et simples
ses aquarelles dessins caricatures
sont tendre
moquerie
tendre humour




Au milieu des Klee
Un Kandinsky
Dix neuf cent 24

De l’aquatique
Et de la méduse
Dans ce russe

Du beau
qui dans L’imperceptible
Fait frémir l‘échine du temps

J’apprécie une  musique
Lointaine Tunisie
en sourdine

Autant fasciné qu’Aar
De Berne
Son évidence






Nature morte arabe. 1930


Cet œil

Est-ce un œil

Ou un oiseau

Qui plus est avec une palme
et ses vagues sahariennes
de poterie marine

Fragrance peut être
d’une bédouine






Paysage au commencement du monde. 1935


Une ligne
Ondulant homme
Endormi
Sur poussière d’étoiles

Mystère serein et
Franc d’envers
L’endroit

Comme un escargot
Sans toit de nuit
Paupières au ciel 





Ad Parnassum. 1932


Civile signalisation
Toute d’antan venue
De demain

Mosaïque fine
Lumière

Automnalement simple
d’Etre





Navires rouillés. 1938

C’est peut être le port d’Alger
Vu de la Casbah
A l’époque des cheveux roux
De grand-mère

Plats bateaux baroques
Tels des piments
Sans force

Non pas pendus
Allongés
Sur le coté





Projet. 1938

Toute pensée
Ailée
Sur fer forgé D’un
balcon
Accoudée

Rêveuse
Parabole
Du signe





Labyrinthe détruit. 1939

Aurore
D’un couchant regard
Pour lesquels le cœur rouge
S’incline

L’étincelle
Intelligence ou reste d’espoir
Pour rebâtir






Légende du Nil. 1937

Aérogramme étésien
Qui arrive palimpseste respiré

Matin musical




Chant d’amour à la nouvelle lune. 1939



Les seins
Le cul
La main

Et les yeux

Bleus tombant

En parachute

La peau
Qui rejoint son sel
Au tapis

Plaisir
Prière
Seuls sens







Paysage scénique. 1937


Abstraction détonnant
Autant qu’écolier
Rêvant
             Danser
Ailleurs
            Qu’en sa classe





Bâtard. 1939


Toutes les Méditerranées
Sont monstresses d’Ulysse

Marionnette
Soudain sortie tempes à chimère

Cul d’oiseau

Sur un cheval nain







La belle jardinière. 1939

 Electrique
Par son arc bleu soudure

Enigmatique
Ligne aérienne sans ciel ni couloir

Que passé

(jets aux tuyères
carbonisés)





Insula Dulcamara…

Ici l’envie est respirée
En caresser la chatte du rêve

Par feuilles d’âges la siroter
Horizon d’iles
Musique
Souvenir









Exubérance / Bravoure. 1939



Cet Art
Des cavernes au crayon
Est Enfance
Libérée
Des poids de fonte
Tutoriels




Klee



homme clé
Paul d’orages
roses d’épis

pêne de lune
serrure ensemencée






Abderrahmane Djelfaoui
Berne, été 2000
©Abderrahmane Djelfaoui pour les poèmes
© Google images pour les illustrations

D'autres textes sur mes sites: 

@AbderrahmaneDjelfaouiMaPMoesie 

https://djelfalger.wixsite.com/poem




1 commentaire:

  1. accoudée aux murmures de la toile , j'écoute sereine le pinceau du poète , j'en hume la chaume et la lavande le coquelicot et le souci et je rêve steppe au coeur d'armoise et d'arabica réchauffant les bouts de mes doigts transis par l'amour du verbe ... Merci poète ...Nora

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